Fabriquer des sagaies du paléolithique supérieur
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KROM, le il y a 7 années et 7 mois.
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14 décembre 2015 à 15 h 55 min #1702
Redbow
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Salut les préhistos !!
Ce sujet traite de ce que pouvaient être les sagaies de cette époque et des reconstitutions que l’ on pourrait en faire associées à des reconstitutions de propulseur de la même époque.
Nous avons la chance de disposer au moins de nombreux exemples de crochets de propulseur ainsi que de nombreuses pointes de sagaies en particulier d’époque magdalénienne.
Malheureusement nous n’avons aucune trace des hampes de sagaies ni des hampes de propulseur.
La compétition ayant pris plus d’importance que la réalité préhistorique, on se contentera ici de faire le point sur les connaissances communes et encourager et conseiller si c’est possible, ceux qui souhaitent reconstituer au plus près de véritables armes préhistoriques….14 décembre 2015 à 16 h 06 min #1703Redbow
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La première question qui se pose est celle des ressources disponibles pour fabriquer les sagaies aux différentes phases du paléolithique supérieur.
Des informations seraient bienvenues sur les essences disponibles en fonction des périodes climatiques correspondantes, non pas en Europe car le sujet serait trop vaste mais en limitant la zone géographique à notre seul pays et aussi parce que ça me semble justifié par l’abondance de crochets de propulseur et de pointes de propulseur.
Cependant si des recherches approfondies ont été menées ailleurs en Europe sur la diversité botanique, elles seraient bien entendu bienvenues à titre d’information.14 décembre 2015 à 21 h 18 min #1707KROM
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De la BOTANIQUE ! C’est mon domaine …………
14 décembre 2015 à 22 h 39 min #1714Redbow
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J’ai dit une connerie ?
14 décembre 2015 à 23 h 54 min #1716KROM
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Bin, non je ne vois pas…..
Il n’y a plus grand chose de disponible depuis Arlette L. G.
A moins que………
Te toutes façons je ferai une liste des espèces accessibles au PALEOSUP.
Si je n’en trouve pas, ou si personne d’autre en trouve.
Il faut taper Inventaire………… et on avait l’info…15 décembre 2015 à 1 h 43 min #1719Redbow
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A suivre … à vos claviers…
15 décembre 2015 à 9 h 51 min #1722Zeanluc
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L’évolution du climat sur la période qui nous interesse n’est pas si simple. Entre le maximum glaciaire de la période solutréenne et le réchauffement important à partir de 10 000 environ (début de la période mésolihtique). Le climat a connu des soubresauts, avec des interstades (observables par la courbe des pollens et l’analyse des prélèvements dans les calottes glaciaires du Groenland). Tout ceci entraine forcement des modifications dans le paysage et la disponibilité d’essences végétales qui nous interessent. De plus des niches écologiques avec un microclimpat favorable ont pu conserver des plantes qui avaient par ailleurs disparu à d’autres endroits.
Un bon résumé de l’évolution du climat est présenté ici : http://ma.prehistoire.free.fr/climat.htm
Un bon exemple est l’interstade de Lascaux qui au cours de la dernière grande glaciation a été un moment plus clément. D’ailleurs le bestiaire de la grotte l’illustre bien (des cerfs et pas de rennes par exemple). Le paysage s’en est ressenti aussi.
15 décembre 2015 à 12 h 40 min #1723Redbow
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Merci Jean-Luc ! ce site modeste (http://ma.prehistoire.free.fr/accueil.htm) est riche en informations diverses !
Comme on le voit, l’évolution climatique est assez complexe. Les informations sur les bois disponibles sont assez vagues.
Existe-t-il des études palynologiques permettant d’avoir des connaissances plus précises des peuplements végétaux ?Pour une raison que j’ignore on trouve en abondance pointes et crochets à la période du Magdalénien (17000BP 12000BP)
On pourrait donc en premier lieu se concentrer sur les peuplements végétaux de cette période dans la moitié sud de la France ?
Voici un extrait du site « maprehistoire » crée par Thierry Koltés (citations de Jean Pierre Mohen et Yvette Taborin et Emilie Gauthier)
« Le Tardiglaciaire (17 000 BP – 11 800 BP) est la dernière époque du Pléistocène supérieur :« À partir de 18 000 BP, les calottes glaciaires soumises à un ensoleillement un peu plus intense se sont mises à fondre. Alors qu’il avait fallu plusieurs dizaines de milliers d’années pour former ces inlandsis, il fallut seulement quelques milliers d’années pour faire fondre les millions de km3 de glace accumulés. »
Le froid s’atténue progressivement et sensiblement au point que la steppe laisse la place à des forêts clairsemées avec arbres feuillus. L’interstade de Lascaux marque le début du Würm 4 et du Tardiglaciaire qui s’achève avec le début du réchauffement d’Allerød. Le Tardiglaciaire correspond à un radoucissement entrecoupé de brefs retours du froid sec (les Dryas ancien, moyen et récent).
« Dans un premier temps, pendant le Dryas ancien, la fonte est assez lente. Entre 18 000 et 13 000 BP, on passe d’un niveau marin de -120 m à -100m. Le climat reste de type glaciaire et la végétation steppique. »
15 décembre 2015 à 12 h 48 min #1724Redbow
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Je viens de trouver ceci avec les mots clé « palynologie tardiglaciaire »:
http://www.persee.fr/doc/geo_0003-4010_1962_num_71_383_16149
Bon maintenant, je dois aller chasser le mammouth ….
(comme disait parfois mon père quand il partait au travail) 😉15 décembre 2015 à 12 h 51 min #1725KROM
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Voilà un des documents que je cherchais :
http://www.persee.fr/doc/quate_0004-5500_1981_num_18_3_2093Pour résumer, tous les arbres actuels étaient présents à toutes les époques en France.
Les espèces importées n’étaient pas présentes ( le Robinier, les Chênes américains, certains Peupliers, certains Erables… )
Le châtaignier vient par contre d’Italie.8 février 2016 à 2 h 37 min #2316Redbow
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Dommage, j’ai loupé ce cours publique de Vincent Lebreton
Palynologue, maître de conférences
Département de Préhistoire, UMR 7194 CNRS « Histoire naturelle de l’Homme préhistorique », Muséum national d’Histoire naturelleENVIRONNEMENTS GLACIAIRES ET INTERGLACIAIRES ET MOBILITÉS DES HOMINIDÉS EN EURASIE
« Les modalités de l’exploitation du milieu végétal par les Homininés s’inscrivent dans le cadre environnemental du Quaternaire marqué par la cyclicité climatique. Les groupes humains profitent de la biodiversité des milieux tempérés lors des interglaciaires. Pendant les glaciaires, ils se déplacent vers des zones refuges de la végétation et de la faune localisées en région méditerranéenne.
En caractérisant les environnements quaternaires, la palynologie aborde la problématique de l’exploitation du milieu végétal par l’Homme préhistorique. L’évolution de l’homme et de ses cultures s’inscrit dans un cadre environnemental marqué par l’alternance des cycles climatiques glaciaires et interglaciaires. Le croisement des données souligne la capacité d’adaptation des Hommes préhistoriques aux contraintes des milieux.
Les groupes humains profitent de la biodiversité offerte par les environnements tempérés lors des périodes interglaciaires. Pendant les phases glaciaires, de nombreuses zones refuges de la végétation arborée et de la faune se mettent en place en région méditerranéenne. Les groupes humains se sont aussi déplacés vers ces zones refuges où les conditions climatiques étaient plus clémentes pendant les glaciaires.
Les relations homme-milieu montrent donc des interactions complexes entre l’évolution morphologique des Homininés, l’augmentation de ses capacités cognitives et les modifications des écosystèmes tempérés en relation avec le changement climatique global »29 avril 2016 à 11 h 05 min #3136Redbow
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Fichiers joints :29 avril 2016 à 15 h 04 min #3137KROM
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Effectivement, c’est de cet article dont je te parlais.
On a la possibilité d’agrandir le tableau sur la publication pour une meilleure lisibilité.[size=5]Palynologie et archéologie : nouveaux résultats,
du Paléolithique supérieur au Mésolithique [/size]Par Josette Renault-Miskovsky et Arlette Leroi-Gourhan en 1981
29 avril 2016 à 15 h 27 min #3138KROM
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Et alors, c’est quoi la PALYNOLOGIE et comment ça marche ?
http://www.archeologia.be/ressources_lexique_palynologie.html
29 avril 2016 à 16 h 32 min #3139KROM
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L’article d’Arlette L.G. Et de de Josette R.M. Est intéressant.
Je suis plutôt botaniste que paléobotaniste et des grains de pollen fossiles sont peut être difficile à identifier au
point de ne pas donner le nom latin, le nom complet de l’arbre dont on parle. Un chêne oui, mais lequel ?
La Chênaie Mixte : très précis, il y a tout ce qui pousse à où il y a du chêne.
Quel chêne on en sait rien, mais on rempli le panier de champignons. 😆
Ce qui est intéressant c’est qu’on a du Noyer.
Et là, c’est un arbre très sensible au froid !
Si on a du Noyer, on a potentiellement tout le reste en fonction du type de sol.Bon, on ne s’intéresse qu’aux ligneux, on recherche du bois pour des sagaies,
des flèches, des arcs, des propus, des cures-dents :S et autres outils en bois.On a plus d’infos, et c’est plus clair sur l’article suivant que j’ai appelé :
C’est quoi la PALYNOLOGIE ?
Très clair cet article !
Mais il faut comprendre que les grains de pollens fossiles dans les couches archéologiques, sont amenés
principalement par le vent et pour des raisons exceptionnelles par les humains ou animaux.
On ne retrouve surtout que ceux qui ont des ailes et qui faits pour être déplacés parle vent( les plantes anémogames, reproduction par le vent et non par les insectes). Il faut tenir compte du type de sol, la fossilisation est en sol
calcaire quand elle se produit. Ca réduit la possibilité de trouver des pollens anémophiles d’arbres de sols acides.L’intérêt de la Palynologie quand elle est précise, c’est de trouver la preuve de l’existance d’un arbre ou un autre
à un moment donné sur un lieu précis.
A partir de là on imagine le reste.Si on a du Noyer commun, on a le potentiel pour toute les autres arbres indigénes.
Voilà pourquoi j’ai partagé cette info :
https://www.prehistoweb.fr/index.php/forum-prehisto/creation-et-amelioration-du-materiel/159-bois-de-fleches-ou-de-sagaies
Je suis sur terrain calcaire, mais cette liste est à complêter.( Sapins, Bouleaux, Alnes…) J’y pense… 🙂
Comme il faut donner l’origine des information que l’on diffuse, la liste des plantes indigènes c’est la mienne. 😆 -
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