L’ARC DE MANNHEIM : le plus vieil arc du monde?
Résumé
Un fragment de bois de pin (Pinus sylvestris) en provenance de Mannheim-Vogelstang (Allemagne) datant du début du Magdalénien présente des traces de modification évoquant les caractéristiques d’un arc, tels un aplanissement d’une face opposé à une face intacte, une correction de déviation sur l’un des côtés et une rainure délimitant une « poupée » permettant de fixer une corde. Néanmoins, certaines caractéristiques rendent cette attribution incertaine. Ainsi, si l’interprétation en tant qu’arc est correcte, il ne peut s’agir que d’un fragment, mais l’extrémité alors brisée de la pièce est trop abîmée pour livrer les informations nécessaires. Une reconstitution de la pièce montre que l’arc n’aurait pas dépassé une taille de 110 cm environ, ce qui est petit mais documenté pour plusieurs ethnies ainsi que pour les arcs d’enfants. Sa puissance atteint 25 à 30 lb (livres anglaises). D’un point de vue chronologique, les premiers témoins de l’utilisation de l’arc sont les flèches de Stellmoor (12 680–11 590 calBP) et les arcs de Holmegård (8000 calBP). L’existence d’arcs dès le Paléolithique supérieur a cependant été postulée depuis longtemps.
L’arc de Mannheim-Vogelstang est une branche de Pin sylvestre retrouvée dans les années 70 suite à un abaissement artificiel du niveau des eaux.
La pièce a été étudiée en 2001.
Le bois a été daté à environ – 15700 BC soit début Magdalénien.
Cette branche mesure 37 cm et 2 à 2,3 cm de large.
Dans sa partie la plus large, il comporte un aménagement qui pourrait être une poupée d’arc.
Cette encoche est placée sur le dos de l’arc et non sur le côtés ce qui pourrait affaiblir la résistance d’une poupée d’arc.
Sur la longueur côté ventre l’arc a été raclé jusqu’au cœur enlevant tout l’aubier. Le dos a été laissé intact.
Cet objet pourrait être une extrémité de branche d’arc cassé.
Il y a surtout une chose qui ne convient pas pour un arc : la partie qui devrait s’épaissir, à l’opposé de la poupée, se rétrécit.
C’est peut être une branche d’arc cassé qui a été recyclé rétrécie.
Si on observe l’objet on se rend compte que le côté poupée, la partie la plus large, provient de la base de la branche et que la partie la plus fine provient de l’extrémité.
Le rétrécissement était déjà naturel.
Dans ce cas il est impossible d’imaginer un arc dans cet objet, en le prolongeant du côté le plus fin, il devient rapidement trop fin pour construire un arc.
Il fonctionne, mais je le trouve trop court et il serait plus logique d’avoir une encoche de l’autre côté.
Peut être qu’à l’origine, cet archet était plus long et comportait une encoche des deux côtés comme mes archets. Dans ce cas, il manque à peu près 18 cm de bois qui comporterait aussi une encoche sur l’autre poupée.
De haut en bas :
Mon archet Inuit.
Mon archet 30 ans d’âge (je ne retrouve plus mes premiers archets) qui fonctionne toujours en changeant le lacet.
Un archet de secours.
L’archet Magdalénien : « L’arc de Mannheim-Vogelstang »
Magnifique découverte !
Un archet Magdalénien ! L’archet de Mannheim. Le plus vieil archet du monde
Les sites préhisto. qui ne montrent que la technique du briquet sous prétexte que la technique bois sur bois n’est pas attestée sont plantés ! Ils vont devoir se remuer ! Et oui, la médiation c’est pas un travail de bureau !
En effet l’hypothèse de l’archet semble plus plausible. Et si c’était un arc en bouche ?
Oui, tu as raison : ” Et si c’était un arc en bouche ! “ Je vais rajouter cet info au boulot.
Les traits qui sont liés à la bouche ou au nez du petit sorcier, mi homme, mi bison, sont interprétés comme une flûte, un arc en bouche, la respiration, du crachat, du vomi.( Oui, comme le font les charlatans appelés chamanes qui soignent les gens très efficacement.)
Cet ours qui d’ailleurs est peut être une représentation d’humain totalement transformé en ours.
En imaginant un arc en bouche Magdalénien, aux proportion de la gravure, ça correspond en effet à l’arc de Mannheim.
B.B
